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On connait tous les systĂšmes GPS dâaujourdâhui.
Votre voiture ou votre smartphone compare sa position avec plusieurs satellites, un ordinateur intégré effectue des calculs, ce qui vous permet de connaßtre votre itinéraire et votre position.
Câest facile, intuitif et vous nâavez pas grand chose Ă faire.
đ Mais bien avant que le GPS ne soit aussi performant, et accessible au plus grand nombre vers le dĂ©but des annĂ©es 2000, les constructeurs automobiles se sont donnĂ© beaucoup de mal, pour trouver des solutions face au problĂšme complexe de la navigation en temps rĂ©el.
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Mais comment une voiture pouvait-elle garder une trace de son emplacement, sans microprocesseurs et satellites en orbite ? đ€
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Des cartes dĂ©filantes, des gyroscopes, des capteurs de vitesse et mĂȘme des aimants Ă©taient utilisĂ©s autrefois.
Mais certaines inventions ont Ă©tĂ© plus fructueuses que dâautres.
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đ La Jones Live Map Meter est le premier systĂšme de navigation pas Ă pas.
đ Lâindustrie automobile dâavant-guerre Ă©tait Ă ses dĂ©buts. Et il y avait pas de cartes papier, capables de suivre le rĂ©seau routier en croissance aux US. Il fallait donc impĂ©rativement trouver une aide Ă la navigation active pour les conducteurs.
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La Jones Live Map est la crĂ©ation de lâinventeur en sĂ©rie JW Jones.
Câest un disque en papier qui porte des indications pour un voyage donnĂ©, imprimĂ©es sur des segments circonfĂ©rentiels.
LâidĂ©e Ă©tait rĂ©volutionnaire. Le disque en papier Ă©tait posĂ© sur un plateau tournant, avec un cĂąble reliĂ© au compteur kilomĂ©trique de lâautomobile. Avant de faire leur voyage, les conducteurs achetaient ces fameux disques en papier, avec lâitinĂ©raire vers leur destination.
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đ§ Le mĂ©canisme, connectĂ© au compteur kilomĂ©trique, tournait pour mettre en Ă©vidence la direction Ă venir avec une flĂšche fixe.
Chaque disque avait jusquâĂ 160 km (100 miles) de dĂ©tails de voyage autour de son pĂ©rimĂštre. Si le trajet Ă©tait supĂ©rieur Ă 160 km, le conducteur devait remplacer le premier disque par un deuxiĂšme, puis un troisiĂšme etc.
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Une gestion des aléas impossible
La navigation devait ĂȘtre effectuĂ©e manuellement.
Et en 1909, cela conduisait gĂ©nĂ©ralement Ă devoir demander des informations aux piĂ©tons tous les quelques kilomĂštres, entre la recherche dĂ©sespĂ©rĂ©e de stations-service et la rĂ©paration de pneus crevĂ©s, car les routes nâĂ©taient Ă©videmment pas celles dâaujourdâhui.
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đ La Jones Live Map Ă©tait un systĂšme rudimentaire, mais Ă©tait extrĂȘmement utile au dĂ©but de lâautomobile.
Les routes, en plus dâĂȘtre de trĂšs mauvaise qualitĂ©, manquaient de panneaux dâindications.
đŁïž Malheureusement, alors que le rĂ©seau routier du pays Ă©tait en train dâexploser au cours des 2 dĂ©cennies suivantes, et que la signalisation standard commençait Ă ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e, la Jones Live Map nâa pas pu suivre les changements rapides des points de repĂšre (avec en plus lâouverture de nouvelles routes).
La production a dĂ» sâarrĂȘter au dĂ©but des annĂ©es 1920.
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LâIter-Avto Scrolling Map â 1930
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LâIter-Avto est lâinvention qui a essayĂ© dâamĂ©liorer lâutilisation dâune carte statique.
Elle a Ă©tĂ© fabriquĂ©e en Italie vers 1930. Lâune des images montre une carte de Brandizzo, une ville prĂšs de Turin dans le PiĂ©mont.
đșïž Il sâagissait essentiellement dâune longue carte imprimĂ©e sur un rouleau, avec des itinĂ©raires prĂ©dĂ©terminĂ©s. Lâappareil Ă©tait montĂ© sur le tableau de bord. Il faisait dĂ©filer automatiquement, et suivait la position du vĂ©hicule le long de lâitinĂ©raire.
đ Le suivi de lâitinĂ©raire Ă©tait effectuĂ© grĂące Ă une connexion par cĂąble, entre le dĂ©filement de la carte et le compteur de vitesse de la voiture, permettant ainsi une forme rudimentaire de guidage adaptĂ© Ă la vitesse.
Le gros problĂšme Ă©tait quâau moment oĂč vous vous Ă©cartiez de votre itinĂ©raire, vous deviez mettre une nouvelle carte, et trouver lâendroit exact de votre position actuelle.
Les virages Ă©taient aussi problĂ©matiques, car lâIter-Avto nâĂ©tait en capacitĂ© de faire dĂ©filer la carte que dans une seule direction. Ă un moment, le conducteur Ă©tait invitĂ© Ă tourner Ă droite ou Ă gauche, cependant, la carte continuait tout droitâŠ
LâIter-Avto avait des symboles pour des endroits comme les hĂŽtels, les ponts et les stations-service.
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Le systĂšme DAIR â 1966
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Le DAIR (Driver Aid, Information and Routing) est un systÚme de positionnement dévoilé en 1966.
CâĂ©tait essentiellement le prĂ©dĂ©cesseur du systĂšme OnStar de General Motors. OnStar sâĂ©tait distinguĂ© en tant que promoteur de la technologie dâaide Ă la conduite, en fournissant le premier systĂšme tĂ©lĂ©matique embarquĂ©.
đ Le systĂšme DAIR sâappuyait sur des cartes perforĂ©es, afin de fournir des informations sur les directions de base virage par virage.
Une fois que le conducteur avait cette carte de route, tout ce quâil devait faire Ă©tait de la glisser dans le tableau de bord. Une sĂ©rie de lumiĂšres sur le tableau de bord le dirigeaient ensuite vers sa destination.
Le conducteur pouvait enregistrer un itinĂ©raire avec des virages, reprĂ©sentĂ©s par diffĂ©rents espaces sur la surface de la carte. Une sĂ©rie de stations de relais radio, et de capteurs magnĂ©tiques enfouis dans les routes, communiquaient aux conducteurs les directions, les conditions routiĂšres et les rapports dâaccident.
Les ingĂ©nieurs de lâĂ©poque se sont efforcĂ©s de fournir aux conducteurs, les mĂȘmes mesures que nous avons aujourdâhui.
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Une maintenance impossible
Cependant, lâinfrastructure et la rĂ©vision en profondeur des routes amĂ©ricaines, qui auraient Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour soutenir le DAIR, se sont avĂ©rĂ©es intenables.
đ Bien quâune production de masse de la technologie DAIR nâait jamais Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, lâavĂšnement des systĂšmes de positionnement global (GPS), et de la communication sans fil a permis dâatteindre ses objectifs fondamentaux.
Le DAIR aurait pu fonctionner sâil avait pu quitter le centre dâessai de GM, tout comme OnStar aujourdâhui.
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Assistance aux conducteurs
Si vous aviez un problĂšme sur la route comme une crevaison, un accident ou une panne dâessence, le systĂšme pouvait savoir oĂč vous Ă©tiez et envoyer quelquâun pour vous aider.
đ§Č Mais comme câĂ©tait les annĂ©es 60, ils ne pouvaient pas utiliser les rĂ©seaux de donnĂ©es mobiles, ou le GPS. Au lieu de ça, DAIR a utilisĂ© une sĂ©rie dâaimants intĂ©grĂ©s dans la route, qui seraient capables de dĂ©tecter le passage dâune voiture.
General Motors prévoyait de placer ces aimants à une distance de 5 à 10 km, le long des autoroutes et aux intersections populaires dans tout le pays.
Avec les aimants sĂ©parĂ©s Ă cette distance, une voiture en difficultĂ© pouvait ĂȘtre localisĂ©e avec une assez bonne prĂ©cision, et rejoint par un vĂ©hicule dâassistance.
Des instructions de navigation prĂ©cises pouvaient Ă©galement ĂȘtre communiquĂ©es au conducteur, sâil souhaitait se rendre quelque part. Cependant, ces instructions nâĂ©taient pas aussi sophistiquĂ©es que les instructions numĂ©riques, que nous recevons aujourdâhui.
đ Les aimants pouvaient Ă©galement relayer dâautres informations, comme la qualitĂ© de la route, le trafic et mĂȘme les accidents Ă venir. Et comme il nây avait pas de smartphones en 1966, les radios CB Ă©taient utilisĂ©es pour communiquer les informations, entre le conducteur et les centres de communication Ă proximitĂ©.
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Une organisation coûteuse
Tout cela aurait Ă©tĂ© trĂšs coĂ»teux au vu du niveau des infrastructures, et de la main-dâoeuvre nĂ©cessaires.
La vision de GM impliquait un effort national pour percer les trous dans les routes, afin dâenterrer les aimants et de construire le rĂ©seau de communication associĂ©, pour faire fonctionner le systĂšme.
Lâinvestissement aurait Ă©tĂ© colossal, câest pourquoi il ne sâest jamais fait.
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LâElectro Gyrocator Honda â 1981
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đ La vĂ©ritable percĂ©e dans les systĂšmes de navigation, a eu lieu en 1981 avec lâElectro Gyrocator de Honda.
đ LâElectro Gyrocator Ă©tait disponible dans les modĂšles Accords et Vigors, de la fin de 1981, qui est la version japonaise de lâAcura TL.
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Le fonctionnement de lâElectro Gyrocator parait simple en surface.
Il y a un Ă©cran CRT de 6âł pouces, derriĂšre lâune des nombreuses superpositions de cartes semi-transparentes.
đșïž Au fur et Ă mesure que la voiture se dĂ©place, lâElectro dĂ©termine sa position par rapport Ă son point dâorigine, Ă lâaide dâune sĂ©rie dâentrĂ©es de donnĂ©es provenant du vĂ©hicule, et dâinstruments au sein du systĂšme lui-mĂȘme.
GrĂące Ă ces informations, le systĂšme Honda fait avancer un point clignotant, qui reprĂ©sente la voitureâ , sur lâĂ©cran. Lorsque le point est combinĂ© avec la superposition de la carte, il indique au conducteur oĂč il se trouve.
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Un systĂšme simple, mais seulement en apparence
Mais tout ce systĂšme nâĂ©tait pas aussi simple Ă lâintĂ©rieur.
Pour dĂ©terminer lâemplacement de la voiture Ă partir de son POI, lâElectro Gyrocator utilisait Ă la fois un capteur de vitesse recueillant des donnĂ©es de la transmission, et un type spĂ©cial de gyroscope.
đ Ce gyroscope utilisait de lâhĂ©lium circulant, afin de dĂ©terminer les changements de direction.
Il y avait 2 fils dans un flux dâhĂ©lium en circulation. Quand le vĂ©hicule se dĂ©plaçait tout droit, lâhĂ©lium frappait les 2 fils de maniĂšre Ă©gale, les maintenant Ă la mĂȘme tempĂ©rature.
Quand le vĂ©hicule changeait de direction, le flux dâhĂ©lium dĂ©viait pour produire une diffĂ©rence de tempĂ©rature entre les fils. Lâordinateur de bord pouvait ainsi dĂ©tecter cette diffĂ©rence, et la traduire en informations directionnelles.
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Un systĂšme disponible quâau Japon
đŻđ” Il convient de mentionner que ce systĂšme nâĂ©tait disponible quâau Japon, et que le Japon Ă©tait le seul pays pour lequel des cartes compatibles Ă©taient produites.
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LâEtak Navigator â 1985
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LâEtak Navigator Ă©tait essentiellement une version un peu plus raffinĂ©e, et numĂ©risĂ©e de lâElectro Gyrocator.
đ Ce navigateur utilisait une boussole, et des informations recueillies Ă partir des capteurs de vitesse de roue de la voiture, afin de dĂ©terminer la direction dans laquelle le vĂ©hicule se dirigeait.
Il combinait ensuite ces données avec des cartes numériques stockées sur des cassettes, permettant ainsi une navigation en temps réel, étape par étape, que les cartes statiques de Honda ne pouvaient pas offrir.
Tout comme le Gyrocator, lâEtak devait Ă©galement ĂȘtre installĂ© par un professionnel, spĂ©cialiste de lâautoradio ou du tĂ©lĂ©phone de voiture.
Un spécialiste de la téléphonie automobile.
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Un coût élevé
En plus dâun tarif de plusieurs milliers de dollars, les cassettes de cartes, qui se composaient gĂ©nĂ©ralement de la zone mĂ©tropolitaine dâune ville, coĂ»taient une trentaine de dollars chacune.
MalgrĂ© le coĂ»t Ă©levĂ©, les grandes entreprises de transports par camion ont vu dans les systĂšmes Etak, un moyen facile dâamĂ©liorer leur logistique, et elles sont devenues des clients communs de lâentreprise.
Cela a permis Ă Etak de se dĂ©velopper rapidement, et lâentreprise a changĂ© plusieurs fois de mains avec des prix de vente en constante augmentation, pendant des annĂ©es.
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La fin
La fin dâEtak a Ă©tĂ© lorsque le gouvernement amĂ©ricain a dĂ©bloquĂ© des signaux GPS non dĂ©gradĂ©s, pour un usage public vers les annĂ©es 2000. Cela a donnĂ© naissance Ă toute une industrie dâappareils montĂ©s sur tableau de bord, avant que les solutions intĂ©grĂ©es au tableau de bord ne prennent le relais une dĂ©cennie plus tard.
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đ Mais avec lâarrivĂ©e de Google Maps en 2005, la partie prĂ©cieuse dâEtak sâest avĂ©rĂ©e ĂȘtre les donnĂ©es cartographiques quâil avait compilĂ©es, pour que ses systĂšmes hors ligne fonctionnent.
Son acheteur final, TomTom, finira par utiliser les donnĂ©es cartographiques dâEtak dans ses propres GPS.
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Conclusion
đ°ïž Alors que les satellites sont la norme pour la navigation automobile aujourdâhui, de nombreuses technologies ont vu le jour auparavant.
Les systĂšmes basĂ©s sur le gyroscope nâĂ©taient peut-ĂȘtre pas assez performants, pour pouvoir ĂȘtre rĂ©duits Ă un appareil de la taille de votre smartphone. Mais ils Ă©taient plus performants, et aussi beaucoup plus chers, que le simple fait dâutiliser une carte Ă©talĂ©e sur la voiture.
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